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Enquête de Bassin versol

Et s'il était possible de dessiner un espace géographique dans lequel inscrire notre appartenance aux sols vivants?

Et s'il était possible de dessiner un espace géographique dans lequel inscrire notre appartenance aux sols vivants? Le bassin versol permet de s’interroger globalement et transversalement sur un espace concret : et s'il était possible de dessiner un espace géographique dans lequel inscrire notre appartenance aux sols vivants?

Cette appartenance est multiple, aussi serait-il plus correct de parler de nos appartenances : dans les cycles biogéochimiques d’abord, dans les cycles du vivant, et pourquoi pas dans les affects, les symboles et les mythes ensuite. Nous détaillons
C’est une fiction puisant à la source des sciences, qui s’adresse de fait à un public averti (qui sait ce qu’est le sol, et qui sait ce qu’est un bassin versant !). Toutefois les objets de recherche, quand bien même le point de départ serait un scientisme obtus, porteront un pouvoir de décloisonnement et -nous le parions- seront appropriables par un large public : les contours imaginaires d’une terra incognita et l’enquête induite attisera la curiosité intellectuelle, ses déclinaisons concrètes toucheront le quotidien des habitantes –où vont mes cheveux, mes excréments, finirais-je en collembole et si oui sur quelle commune-, les confins de la mort et de la matière organique télescoperont les enjeux très contemporains de la sacralité de nos appartenances. Enfin l’expérience sera reproductible comme l’a été la démarche parlement de Loire pour d’autres territoires.

Nous savons bien que la recherche du « bon territoire » est vaine, vouée à l’échec dans un monde aux multiples interactions (pour prendre le seul exemple de l’alimentation faisant des kilomètres alambiqués pour retourner au sol parfois très localement). Mais l’enquête porte la promesse de rencontres de voisinage entre collectivités. Le bassin versol devrait être un mirage s’éloignant à mesure qu’on le dessine, mais en chemin nous apprendrions sans doute beaucoup de choses.

Bref, avec ce bassin versol, nous cherchons ce que le concept de bassin versant, ce grand ensemblier pourfendeur des frontières administratives par la force de l’eau, et que le sol ne parvient pas à faire tant ses périmètres sont indécis et ses entrées multiples alors même que nous le foulons tous les jours.

S’il est de plus en plus courant d’accorder de l’importance à relocaliser ce que l’on mange, ce qu’on laisse retourner à la terre est souvent encore un impensé, voire un tabou lorsqu’il s’agit de nos organes, de nos morts, de nos fèces. Nous finissons tous par retourner à la terre, même incinéré. Et que deviennent nos cheveux, nos ongles? Quelle masse cela représente t il? De quelle surface de terre avons nous besoin pour ce grand recyclage, et voire même, quelle terre sommes nous capables de nourrir et d’enrichir avec ce juste retour dans l’ordre des choses.

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© Compagnie Mycélium 2019 / Graphisme Damien Toillon / Réalisation: tous seuls comme des grands

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